"Mes œuvres pour la voix humaine se sont concentrées, pendant mes années de chant à Fribourg et plus tard à Würzburg, sur la composition d'un grand nombre de motets, de chorals et de cantiques liés à la liturgie. Il faut mentionner - et ce n'est pas le moindre - les contacts personnels avec les maîtres de chapelle de la cathédrale Franz Stemmer (Fribourg-en-Brisgau), Franz Fleckenstein et Siegfried Koesler (Würzburg), qui m'ont toujours demandé d'écrire de la musique pour leurs chœurs et de concevoir également de nouveaux chants pour la liturgie".

Bertold Hummel 1998

 

Œuvres qui ont été créées par Franz Fleckenstein

Würzburger Dommesse pour soli, chœur, assemblée et grand orchestre op. 31a

Würzburger Dommesse pour soli, chœur, assemblée, cordes et orgue op. 31b

Proprium pour la fête des apôtres des Francs pour soli, chœur, assemblée et grand orchestre op. 32

Bertold Hummel a dédié à Franz Fleckenstein, à l'occasion de son 70e anniversaire, le motet

Veni, Creator spiritus d'après l'hymne grégorien pour 2 chœurs mixtes et orgue op. 97d

Biographie

Franz Fleckenstein . Né à Würzburg et déjà en tant qu'élève membre du chœur de garçons et organiste de l'église des Carmélites (Reuererkirche), il a étudié la musique sacrée à Ratisbonne, a été quelque temps préfet des Domspatzen et y a passé l'examen de musique en 1941. Il a fait son service militaire dans différents pays, a étudié la théologie après la guerre et a été ordonné prêtre en 1950. Après des années d'aumônerie à Miltenberg, il est devenu préfet de musique du Kilianeum en 1953, vicaire de la cathédrale en 1960 et maître de chapelle de la cathédrale après Pâques 1961. En 1970, il a quitté Würzburg pour prendre la direction de l'école de musique d'église de Regensburg, devenue plus tard une académie spécialisée. De 1974 à 1984, il a été président régional de l'Association générale des céciliennes pour l'Allemagne et a été appelé à siéger dans de nombreuses commissions et conférences. En 1987, lors de son départ à la retraite, il est retourné à Würzburg, où il a encore assumé des tâches pastorales et une charge de cours de musique sacrée au conservatoire. En 1973, il a reçu le titre de monseigneur du Vatican, la médaille Albertus Magnus de la ville de Ratisbonne et la croix fédérale du mérite du président de la République fédérale d'Allemagne. Le 11 janvier 1996, sa messe de requiem dans la cathédrale et ses funérailles au cimetière municipal de Würzburg ont été animées musicalement par l'école de musique d'église de Regensburg et la musique de la cathédrale de Würzburg.

C'est à l'époque où Fleckenstein était maître de chapelle de la cathédrale qu'a eu lieu la réforme radicale de la musique d'église par le Concile Vatican II en 1963, avec son accent sur la participation de la communauté et l'autorisation de la langue nationale. C'est à cette réforme que s'est confronté celui qui, au début, avait repris l'organisation du culte de ses prédécesseurs avec des messes chorales en latin. Dans les années qui suivirent 1964, on chanta d'abord des messes en latin avec chœur et assemblée de Gelineau, Heino Schubert et Schroeder, puis des ordinations en allemand comme celles de Schieri, Heino Schubert, Rohr, Schroeder, Faulstich et Damjakob, et la grande messe de Würzburg en allemand de Hummel pour la réouverture de la cathédrale en 1967. A la fin de son activité, Fleckenstein revint en grande partie à la messe chorale en latin, bien sûr avec la prémisse qu'il devait toujours y avoir un équilibre entre le chant choral et le chant de l'assemblée (cantiques, versets à balayer).

(extrait de : Siegfried Koesler : Die Würzburger Dommusik in den ersten zwei Dritteln des 20. Jahrhunderts (in : Dieter Kirsch / Ulrich Konrad (Hg.) : Kirchenmusik in der Diözese Würzburg - Studien und Quellen vom 16. bis ins 20. Jahrhundert, Würzburg 2010)