Musique de concert pour vibraphone, marimba et cordes (op. 86, 1986)
I. Moderato, II. Allegro, III. Rezitativ - Choral - Finale
Vibraphone et marimba (1 joueur) et ensemble de 13 cordes
Durée: 25 minutes
Mark Christopher Lutz | Merck Chamber Orchestra | Zdenek Simane
Partition / réduction pour piano - Titre : - / - - Volume : 102 pages / 37 pages - Datation : I. 10.8.86 / II. 22.8.86 / 9.9.86
Schott Music : Partition : Con 258 / ISMN : M-001-15304-1
Parties : Con 258-50 / ISMN : M-001-15303-4
Réduction pour piano : ED 20468 / ISMN : M-001-15390-4
Première édition : J. Schuberth & Co., Hambourg 1988
Une pièce réussie, qui tire son charme du contraste ludique entre le son du bois, de l'acier et des cordes, souvent ordonné, ainsi que des tentatives de médiation de ces couleurs divergentes. C'est une œuvre pleine d'ironie, dans laquelle des accents rythmiques sombres ou des clusters en éventail se transforment soudain en mouvements de valse.
Hummel a composé une œuvre entièrement musicale, avec des jeux d'alternance rythmiques attrayants (même une valse dans le deuxième mouvement) entre les solistes et l'orchestre. Il est dommage que le point final de la composition - harmoniques des cordes et glissandi du marimba - ait été quelque peu négligé. Quoi qu'il en soit, les musiciens et les auditeurs ont pris plaisir à jouer cette pièce de vingt-cinq minutes.
Einzelinstrument Instrumentalwerk Opus-Werkverzeichnis Percussion Soloinstrument mit Kammerorchester
La Musique de concert pour vibraphone, marimba et cordes op. 86 a été composée entre juillet et septembre 1986 à la demande de l'Orchestre de chambre Merck à l'occasion de son 20e anniversaire.
Une nouveauté remarquable de l'œuvre réside dans le fait que le soliste, grâce à une disposition particulière, a pour la première fois la possibilité d'utiliser les deux instruments de la même manière qu'un organiste utilise différents claviers. Ce fait est bien sûr largement pris en compte dans la composition par l'alternance virtuose entre les deux instruments et la fusion sonore de ceux-ci.
L'œuvre en trois mouvements oppose la partie soliste à un ensemble de cordes à 13 voix. Ici aussi, contraste et fusion.
Dans le premier mouvement Moderato ( ), les formulations rhapsodiques alternent avec des passages lyriques et arides, les couleurs claires et sombres se succèdent dans un espace restreint. Trois épisodes avec des trémolos de marimba à quatre voix ont un effet structurant, tout comme deux insertions de vibraphone en forme de cadence.
Des rythmes lancinants et implacables déterminent la motricité du deuxième mouvement Allegro, confronté à un gracieux tempo di valse. Même dans la courte cadence solo, les deux types de mouvements s'opposent. L'alternance en rondo avec des tournures toujours nouvelles s'éteint de manière surprenante dans le pianissimo extrême.
Le troisième mouvement, Récitatif - Choral - Final, donne d'abord au soliste l'occasion de "parler librement". Des sections de type choral (marimba) avec des interludes respectifs (vibraphone) acquièrent un caractère très calme grâce aux points d'orgue aigus des violons. Le final (presto) qui suit immédiatement donne au soliste de nombreuses possibilités de se déployer avec virtuosité. Un épisode de marche quelque peu grotesque vient entre-temps détendre l'atmosphère. Dans une cadence détaillée, tous les éléments du mouvement sont mis en jeu. Le presto se poursuit, de nouvelles variantes apparaissent ; l'élan musical est freiné à plusieurs reprises par des fermetures et des réminiscences. Les mesures finales de la coda sont suivies d'une conclusion ironique. J'espère qu'à sa création, l'œuvre transmettra un peu de la bonne humeur que j'ai ressentie en écrivant mon op. 86.
Bertold Hummel
Outre le principe d'une construction rigoureuse, le principe de l'"homo ludens" prévaut toujours dans la musique de Hummel, et tout particulièrement dans la MUSIQUE CONCERTANTE op. 86. Le déroulement formel de l'ensemble est relativement facile à expliquer et à saisir à l'oreille : en effet, dans sa structure en trois mouvements, il est clairement construit à partir d'une introduction retenue, en passant par un allegro dansant avec des motifs de mesure fluides et quasi folkloriques - quelques épisodes de valse rappellent une ambiance quelque peu étrangère - jusqu'au point culminant expressif sous forme d'un récitatif avec choral et finale en forme de toccate. La couche soliste est appliquée par-dessus, avec des cadences quasi-improvisatrices, des éclats solistes et des incrustations généreuses, le tout sur fond de couleur orchestrale bien calculée : dans l'ensemble, une œuvre de joie de jouer, marquée par une gestuelle claire et une diction évidente, qui ne pose aucun problème. Quelle était la traduction de Praetorius du terme "concertare" ? Escarmouche et compétition (1619)...
Klaus Hinrich Stahmer