L'épigramme se caractérise par sa brièveté : dans l'art poétique, il s'agit d'un vers de deux lignes, souvent teinté de satire, mais qui peut aussi condenser des leçons de vie en une phrase. Les épigrammes musicales op. 69a de Bertold Hummel, avec lesquelles le Göttinger Symphonie Orchester a ouvert son concert vendredi, sont par conséquent denses et concises : une composition pour cordes sérieuse et pénétrante, dans laquelle la structure est importante et la couleur plutôt un simple ingrédient. Les musiciens l'ont exprimé de manière convaincante sous la direction sensible du chef d'orchestre invité Marcus R. Bosch - le compositeur de Würzburg, décédé en 2002 et souvent invité aux concerts de l'OSG, y aurait certainement pris plaisir.

Cette musique hautement sensible, dont les surfaces sonores finement différenciées exigent un maximum de concentration et de stabilité du son, a été le point culminant du programme.

Comme un kaléidoscope et presque une rupture musicale, le Nouvel Orchestre de Kronberg a combiné cette harmonie de Mozart avec l'"Epigramme pour cordes" du compositeur Bertold Hummel (1925-2002), composée en 1978. Le plaisir et l'harmonie de Mozart se sont dissous pendant quelques instants et l'épigramme de Hummel a exigé une concentration maximale de la part des auditeurs et des musiciens. Il produisait des images sonores qui faisaient monter et descendre les tensions et qui se déplaçaient dans l'espace tonal libre.