Concertino pour basson et orchestre à cordes (op. 27b, 1964)
I. Prologue, II. Concerto, III. Épilogue
Basson et orchestre à cordes
Durée: 15 minutes
Eberhard Buschmann | Collegium instrumentale | Martin Weber
Titre : Concertino pour cor de basset (basson) et cordes - Volume : 19 pages - Datation : - - Lieu de conservation : Bayerische Staatsbibliothek München
N. Simrock Hambourg-Londres (Boosey & Hawkes)
Partition et voix : EE 5380 / ISMN : 979-0-2211-2171-4
Réduction pour piano et voix de soliste : EE 5289 / ISMN : 979-0-2211-2072-4
Le Concertino pour basson et orchestre à cordes de Bertold Hummel était au centre de la soirée. Conçu à l'origine pour cor de basset, le compositeur de Würzburg l'a arrangé pour basson en première mondiale et l'a ainsi littéralement écrit sur mesure pour le soliste Eberhard Buschmann. Ce qu'il a sorti de sa sarbacane brune s'est révélé aussi virtuose qu'expressif. Il a laissé son instrument chanter, se plaindre, voire "raconter" de manière éloquente (la"cadence" luxuriante de la partie centrale), en partenariat discret avec l'orchestre. La richesse des inventions harmoniques de Hummel, les retours rythmiques souvent surprenants, les tournures parfois même discrètement humoristiques, atteignaient ainsi leur plein épanouissement.
Le 'CONCERTINO' op. 27 a été composé en 1964 comme 'Concertino pour cor de basset et orchestre à cordes'. En 1992, il a été adapté pour basson et orchestre à cordes (op. 27b). Dans cette œuvre en trois mouvements, dont la partie soliste est extrêmement virtuose, l'intégration organique de mélodies populaires françaises surprend par son originalité. La mélodie et l'harmonie sont principalement basées sur des suites de quartes et de quintes qui, dérivées d'une mélodie populaire, fournissent le matériau musical du prologue (1er mouvement) et de l'œuvre entière. Le 'concerto' (2e mouvement) est dominé par un motif marquant du basson (ouverture en triolet, saut de quarte et de quinte). Ce motif apparaît également dans l'orchestre sous différentes variantes, à la manière d'un rondo. En outre, des mouvements d'échelle nerveux, contrepointés par des syncopes et des rythmes impairs, déterminent le déroulement musical. Soudain, une mélodie populaire réapparaît - comme une idée de contraste. Après une cadence solo virtuose, celle-ci est reprise par l'orchestre en tant que 'cantus firmus'. Les mesures finales extrêmement rapides de ce mouvement sont suivies d'un épilogue recueilli à la manière d'un 'chant antiphonique' entre les premiers violons (soutenus harmoniquement par les autres instruments à cordes) et l'instrument soliste.
Thomas Müller
Bertold Hummel a d'abord composé le Concertino pour basson et orchestre à cordes avec le cor de basset comme instrument soliste, avant de l'adapter au basson sur la suggestion d'Eberhard Buschmann. La pièce se caractérise par l'utilisation de mélodies de chansons populaires françaises, qui sont intégrées dans un matériau thématique propre. Dans le premier mouvement - Prologue - l'instrument soliste se distingue par une déclamation récitative. Le Concerto, le deuxième mouvement, s'inspire de la signification du mot "concertare" = "rivaliser", dans la mesure où le soliste et le corps sonore des cordes sont réunis "en concurrence" pour former une unité globale. Le bref épilogue est un évanouissement dans la stricte alternance du basson et des cordes.
Hartwig Kuckuck
Le 27 septembre 1958, Bertold Hummel a composé le premier mouvement d'une sonatine inachevée pour flûte à bec soprano et clavecin. Cette pièce d'ouverture est en grande partie identique au deuxième mouvement du Concertino op. 27.