Capriccio pour Violine, Alto et Violoncelle (op. 14, 1958)
I. Allegro, II. Sostenuto, III. Rondo
Violine, alto et violoncelle
Durée: 12 minutes
Inken Hummel | Edith Klein | Bertold Hummel
Pacific String Trio: Nannette Levi | Forrest Midtmoen | William Harry
Titre : Trio à cordes - Volume : 17 pages - Date : 4 juillet 58 - Lieu de conservation : Bayerische Staatsbibliothek München
N. Simrock Hambourg-Londres (Boosey & Hawkes)
Partition de poche : ISMN M-2211-0043-6
Parties : ISMN M-2211-1223-1
Erreur d'impression : partie de violoncelle, 1er mouvement, mesure 10, 2ème croche : mi bémol au lieu de mi bémol.
Liste de littérature du Conseil allemand de la musique pour le concours "Jugend musiziert" : niveau de difficulté 4/difficile (niveau moyen II)
Einzelinstrument Instrumentalwerk Kammermusik für mehr als zwei Instrumente Opus-Werkverzeichnis Streicher Viola Violine Violoncello
Personne ne sait vraiment ce que signifie le mot italien "capriccio". Le mot vient peut-être de "capricorno", le bouquetin, et signifie alors "saut de bouc" ou "bougisme". Mais certains font dériver le sens de "capo" (tête) et de "riccio" (hérisson), ce qui signifierait alors une certaine tête épineuse. Quoi qu'il en soit, on a pris l'habitude de parler de "caprice", de "bizarrerie" ou d'"amusement grossier" pour désigner le "capriccio". En musique, le "capriccio" désigne depuis des siècles un genre particulier d'idées amusantes qui contournent les règles en vigueur tout en étant très divertissantes. Bertold Hummel, qui a conseillé et soutenu le festival de musique d'Usedom à ses débuts, a écrit son "Capriccio" pour trio à cordes op. 14 alors qu'il avait trente-trois ans et était cantor à Sankt Konrad à Fribourg-en-Brisgau. Le début à six temps rapides pourrait d'abord faire penser à un final de chasse rococo, si le début bruyant à l'unisson ne sonnait pas si férocement - tout à fait bock et tête de pioche. Mais dès le prochain retour de ce thème, le ton s'est adouci. Une musique de jeu artistique se développe ici, qui renvoie, via Paul Hindemith, au discours sonore d'ensemble animé des classiques viennois. Le deuxième mouvement est également en six-huit, mais son caractère - doux et expressif - se transforme presque en notturno ou en berceuse, comme lorsque le violon entame dès la huitième mesure le rythme pointé d'un sicilienne. Le rondo final à deux quarts d'heure, avec ses quartes descendantes dans le thème principal, a le rythme dansant de nombreux mouvements finaux de Haydn et Beethoven, les courtes propositions claquantes avant les notes principales évoquant une certaine gaieté de musicien. La première représentation eut lieu le 13 mars 1960 à Lörrach. Outre Edith Klein à l'alto, Bertold Hummel jouait lui-même du violoncelle. C'est sa femme Inken Hummel qui était alors au violon.
Jan Brachmann (dans le programme du concert de maître au château de Stolpe avec le trio à cordes de Wuppertal le 28.9.2012 dans le cadre du festival de musique d'Usedom 2012)