commentaire pour opus 70 | |
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Concerto
pour percussion et orchestre,
op. 70
(1978/1982) I. Adagio II. Allegro vivace III. Lamentation IV. Finale-Vivace début
Première:
28 janvier 1985, Regensburg, Stadttheater Percussion: Vibraphone, Marimbaphone, Snare Drum, 2 Bongos, 2 Tomtom, 5 Templeblocks, African Wood Drum, Ratch, 5 Cymbals, Sizzle Cymbal, Chinese Cymbal, Gong, Tamtam, Triangle, 3 Almglocken Instrumentation: 3.3.3.3 - 4.3.3.1 - timbales, percussion <3 - 4>, harpe, cordes Durée: 30 minutes Maison
d'édition: Schott Musik International Video: Hummel sur youtube
Il en est tout autrement du Concerto pour percussion et orchestre op. 70, que Bertold Hummel composa entre 1978 et 1982 et qui fut créé en 1985 à Ratisbonne. Depuis sa première audition, cette oeuvre a été assez souvent jouée en Allemagne et à l'étranger et a trouvé un écho nettement positif, fait qui West certes pas courant, surtout pour les produis musicaux de I'époque actuelle, mais qui est dans le cas présent parfaitement compréhensible, le compositeur ayant réussi à écrire un concerto non seulement extraordinairement gratifiant pour batteur, mais de surcroît véritablement substantiel, qui évite le pouvoir de séduction de l'effectif instrumental dont il a été question plus haut par une magistrale limitation et une rigoureuse organisation musicale.Cette limitation ne signifie naturellement pas que le soliste se trouve privé de toute tache de virtuosité, mais l'oeuvre vit d'une alliance quasi symphonique de l'orchestre fournissant l'accompagnement et de la batterie, union qui se manifeste dès les premières mesures du mouvement initial Adagio: d'un accord introductif de douze sons s'élèvent en une croissance organique, comme un commentaire, les premières remarques de la percussion qui, dans ce mouvement, est principalement placée sous le signe des sonorités métalliques. Dans le Scherzo venant ensuite, ce sont par contre bois et peau qui dominent, jusqu'à une cadence de marimba, perceptiblement marquée par le motif B-A-C-H (si bémol - la - ut - Si), capital pour cet Allegro vivace écrit en forme mouvement principal sonate. A cet alerte jeu alterné fait suite une Lamentation dans laquelle deux noms se rencontrent. BACH, déjà apparu auparavant, croise DSCH (Dimitri Schostakowitsch, selon l'orthographe allemande), Si bien qu'il résulte des écarts d'intervalle des deux successions de toniques et d'un autre groupe de quatre notes une série dodécaphonique complète, qui devient le fondement d'un hommage méditatif au grand compositeur russe. Tout à fait selon la tradition classico-romantique, on trouve en conclusion du concerto un Kehraus (danse finale) virtuose, derrière lequel se cache de nouveau, assouplie par deux cadences de vibraphone, la structure d'un mouvement principal sonate.
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