commentaire pour opus 13f

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Fantasia bucolica pour alto solo et orchestre de chambre, op. 13f (1956)

 

Instrumentation: 1.1.2.1-1.1.0.0 - percussion, harpe, cordes

Durée: 6 minutes

Maison d'édition: Schott Music
partition et parties: matériel de location
piano reduction: VAB 92 / ISMN: 979-0-001-16435-1


piano reduction
partition     

Video: Hummel sur youtube

Avant-propos (Schott music VAB 92)

La Fantasia bucolica pour alto et orchestre de chambre op. 13f , intitulée initialement Fantaisie en ré, a été créée en 1956 à la suite d’une commande du Petit orchestre de divertissement de la Radio du Sud-Ouest (Kleines Unterhaltungsorchester Südwestfunk) de Baden-Baden. Elle a également été produite la même année avec cet orchestre et le soliste Hans Hasselmann sous la direction de Willi Stech pour SWF de Fribourg.
Cette courte pièce de concert débute par une introduction rêveuse de l’alto solo qui débouche sur une partie médiane aux traits virtuoses pour s’achever de nouveau avec les sons du début. On y remarque déjà l’utilisation variée de la percussion dans l’instrumentation de l’orchestre.
(Traduction : Dominique de Montaignac)


La Fantaisie, qui dure environ six minutes, est un ajout précieux à la littérature pour alto concertante. Dans l'introduction Andante, l'alto commence par une partie vocale à jouer "librement", accompagnée d'arpèges de l'orchestre. L'interaction entre le soliste et l'orchestre s'intensifie alors, une tension toujours plus forte s'installe et un son très expressif enrichi de dissonances se crée. Elle est suivie d'une mélodie libre, non accompagnée et élégiaque de l'alto, qui mène par un ritardando à l'Allegro. Cet Allegro est motorisé dans la tradition de l'Hindemith : un jeu de mouvements et de rythmes, plein d'esprit, avec des dialogues surprenants entre l'orchestre et le soliste, interrompus par des motifs mélodiques expressifs, par des changements rythmiques marqués par des accents et des dynamiques qui changent à intervalles courts. A la fin, Hummel ramène la musique à l'Andante et à un jeu libre de l'alto solo dans une cadence de concert composée.

La Fantaisie a toujours un effet tonal, elle est liée au ton d. Mais sa sonorité s'étend et saute les frontières de l'harmonie tonale et incorpore des dissonances pour intensifier la tension et l'énergie. Issue de l'école de Genzmer, cette œuvre convainc par son savoir-faire, qui se reflète aussi dans le fait qu'elle est composée à partir de la connaissance de la technique de jeu et des possibilités tonales de l'alto. Il en résulte une interaction multiforme avec l'orchestre, allant de l'accompagnement réservé à la densité polyphonique.

L'édition claire de la partie solo de la maison d'édition Schott et la partition pour piano de Cornelius Hummel conviennent parfaitement à l'étude et au concert. Pour les élèves et étudiants avancés, la Fantasia est une introduction très musicale à la Nouvelle Musique. Lors d'un concert, de nombreux jeux peuvent être retirés pour jouer de l'alto en solo, créant ainsi un concert passionnant et expressif entre le soliste et l'orchestre. Un enrichissement important de la littérature pour violon.

Franzpeter Messmer (Das Orchester 07/2018)

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