commentaire pour opus 80

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Poem (poème) pour violoncelle et orchestre à cordes, op 80 (1984)



début de deuxième partie

 

Première: 13 juillet 1985, Ottobeuren, Kaisersaal
Julius Berger / Südwestdeutsches Kammerorchester Pforzheim / Christoph Wyneken


Dédicace: pour Julius Berger

Instrumentation: 8 violons, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse

Durée: 25 minutes

Maison d'édition: Schott Music
ED 20743 / ISMN: 979-0-001-16973-8 (partition)
CB 220 / ISMN: 979-0-001-16967-7 (piano réduction + partie de violoncelle)

partitionpiano réduction

Conventus Musicus CM 108

Video: Hummel sur youtube


Le contenu et la création formelle de Poem en deux mouvements prennent leur source de manière subjective dans le poème Stufen [Etapes] de Hermann Hesse. Le court motif qui revient à plusieurs reprises dans les deux parties est inspiré en forme d' "écriture figurée magique" de la parabole du Glasperlenspiel [Jeu des perles de verre] qui devient en cercle un jeu avec des perles multicolores, un jeu avec des symboles. La magie et le rêve, le départ et la plainte, l'adieu et la transfiguration sont les sentiments qui se succèdent rapidement tour à tour - au fond, la soif de la vie et la nostalgie de la souffrance et de l'accomplissement.

Bertold Hummel (Traduction: Dominique de Montaignac)

 

Hermann Hesse:

Etapes

Comme chaque fleur fane et chaque jeunesse
Cède à l’âge, chaque étape de vie fleurit,
Fleurit également chaque sagesse et chaque vertu
A son temps, et ne peut pas durer éternellement.

Lors de chaque nouvel appel de vie, le coeur
Doit être prêt au grand départ et au recommencement,
Pour se donner en tout courage et sans deuil
Dans d’autres et nouveaux engagement.

Et à chaque début est inhérent un charme,
Qui nous protège et nous aide à vivre.
Nous devons gaiement traverser
Espace après espace,
Ne s’accrocher à aucun comme à une patrie,
L’esprit mondial ne veut pas nous lier et nous confirmer ;
Il veut nous soulever par étape, nous élargir.

A peine habitués à l’intérieur d’un cercle de vie
Et confortablement acclimatés,
l’affaiblissement nous menace,
Simplement celui qui sera prêt au départ et au voyage
Peut se sevrer de l’accoutumance paralysante.

Peut-être encore l’heure du décès
Nous enverra, jeune, vers des espaces nouveaux,
L’appel de la vie ne prendra jamais fin…
Allons donc, coeur, fais tes adieux et
Guérit !

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