5 Bagatelles pour 6 clarinettes (petite clarinette, 2 clarinet en si bémol, 2 cor de basset, clarinette basse) op. 28 (1965)
I.
IV.
V.
Première: 30 mars 1965, Würzburg, Bayerisches Staatskonservatorium
Manfred Dannewitz, Manfred Fehlisch, Hartmut Wellstein, Wolfgang Weth, Franz Barthold, Wolfgang Götz
Durée: 10 minutes
Maison
d'édition: N. Simrock Hamburg-London (Boosey & Hawkes)
partition:
ISMN M-2211-2068-7
parties: ISMN M-2211-2069-4
Video: Hummel sur youtube
Peu de temps après, Bertold Hummel a testé la voie dans la direction opposée en combinant six clarinettes à un effet de bloc et, en raison du coefficient de fusion élevé des instruments de clarinette, produisant des effets presque magiques. Ses "5 Bagatelles" op. 28 révèlent leur origine : nommé professeur de composition à la Musikhochschule Würzburg - à l'époque de la nomination de Hummel, on l'appelait encore le Bayerisches Staatskonservatorium - il a immédiatement écrit de la musique à usage pédagogique. En cela, il était lié à son modèle Hindemith et a toujours mis sa profession de compositeur au service de la pratique. Mais même dans cette pièce, inspirée par le son mélodieux des clarinettes, l'ambiance change soudainement et une marche résonne à nouveau ! Comme s'il y avait un attachement obsessionnel à la marche militaire qui pourrait être paralysé de façon ironique, Bertold Hummel caricature le personnage de soldats en marche qui sont encouragés et mis en place par le rythme du tambour. Ainsi, s'éloignant des basses terres de la musique triviale et utilitaire, le compositeur affiche une attitude profondément pacifiste, comme il l'a maintes fois défendu dans ses conversations avec ses étudiants en composition. Il a évidemment choisi le titre de "Bagatelles" afin de se libérer de toutes les contraintes formelles des compositions de grand format. Libéré des diktats de l'exposition et du traitement thématique, il a pu se laisser entièrement au geste de sa musique et créer des organismes formels que l'on pourrait qualifier de "formes momentanées".
Klaus Hinrich Stahmer (dans "Die Kammermusik als persönliches Bekenntnis" Tutzing, 1998)